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Ce couteau dans mon cœur

Louis Aragon

"Je tiens ce couteau dans mon cœur Il bat Pas le couteau le cœur

il bat encore il bat tout bas puis cela crie

Horriblement du cri raclé des chirurgies

Ce couteau qui m’est entré dans le cœur je ne sais quand ni comme

Muet parfois et parfois blesse bouge Immobile Brusquement..."

 

Un concert - poème

conçu et réalisé par Sonia Masson

 

 

 

  

Avec Sonia Masson – voix

Pablo Nemirovsky – bandonéon

Didier Petit – violoncelle

Théo Merigeau – percussions

 

           

 

Regarder notre teaser ici
 
Un article paru dans "Faites entrer l'infini",
la revue des Amis d'Elsa Triolet et Louis Aragon,
par Claude Bardavid.
 

 

Conçu par Sonia Masson, ce concert-poème a été présenté par la compagnie du Lampion à Paris, en mars dernier, dans un bar de Belleville.

 

Du « Poème à crier dans les ruines » (1929) aux « Paroles perdues » et aux « Rendez-vous » (1968) Louis Aragon aura, tout au tong de sa vie, œuvré à l'établissement d'une cartographie, peu s'en faut exhaustive, du désastre amoureux. Dans cet étrange pays, les sommets ensoleillés ne sont jamais bien loin des gouffres de l'attente, et tout océan troublé laisse présager le désert du désir. C'est dire que le choix de textes opéré par Sonia Masson est à l'aune du titre de son spectacle « Ce couteau dans mon cœur » Entourée de musiciens dont Pablo Nemirovsky au bandonéon, elle donne à voir et écouter des textes déchirants. Par son jeu de scène, son phrasé sans faille, l'improvisation organisée entre elle et ses musiciens, elle nous capte dès le premier instant et nous conduit sans tressaillir dans les tréfonds de la désespérance. Tout n'est que tension. Tension des cordes, tension de la peau du tambour, tension de la comédienne, mais aussi tension dans la salle. « Les musiciens qui m'accompagnent ont tendance, et j'adore ça, à me considérer comme l'une des leurs, souffle Sonia Masson, comme si mon instrument était la parole d'Aragon... »

 

Textes enfouis et resurgis


 

Au cœur de sa bibliothèque, une photo montre Sonia Masson à deux ans sur les genoux d'Aragon, au côté de son grand-père André Masson. « Aragon, faisait partie de la famille élargie, si je puis dire, des très proches qui gravitaient autour de mon grand-père. La première rencontre avec Aragon poète s'est produite lorsqu'à 13 ans, j'ai commencé à écouter en boucle sur une cassette audio que possédaient mes grands-parents, Aragon récitant « Les rendez-vous », « Paroles perdues » et « Le Voyage d'Italie ». Dans le spectacle monté à « La Barricade », à Belleville, on retrouve « Les Rendez-vous » en entier et deux poèmes de « Paroles perdues ». Textes qu'elle portait en elle depuis si longtemps.

En 2013, après bien des atermoiements, elle décide de se jeter à corps perdu dans son projet. « Plutôt que de fuir Aragon, plutôt que de fuir le spectacle, plutôt que de fuir la douleur, on va tout regarder dons les yeux, on va mettre des mots sur les douleurs, des mots sur les maux. On va donner voix à tout ce dont ça parle, dit-elle. »

 

Une technique poussée de la voix


 

Formée à l'école russe de Moscou dès 1994, Sonia Masson s'engage dans des études de théâtre d'art à 20 ans et enchaîne avec une deuxième formation pour être « directeur de mouvement », c'est-à-dire suivre le travail physique des comédiens. « Il existe une technique de la voix parlée travaillée en Russie qui n'existe pas de manière aussi poussée en France, explique la comédienne. Si on ne possède pas la technique vocale pour passer au milieu de trois instruments, le violon, très intense, qui possède la même tessiture que la voix, le bandonéon et sa force et le violoncelle, on est inaudible. Il faut pouvoir compter sur son souffle, sa voix, son articulation. »

 

Pour l’avenir Sonia Masson aimerait donner une nouvelle dimension à son spectacle, plus charnelle, en faisant appel à des artistes de cirque. « Je continue à penser que l’un des actes les plus révolutionnaires et périlleux qui soit, reste l'acte d'aimer. Il s'agit de haute voltige. Je souhaiterais mettre en scène ce péril de chaque instant parce qu'on ne s'installe pas dans un poème, comme on ne s'installe pas dans le couple. Les arts du cirque sont les seuls à être au niveau du point de rupture, du point d'abîme et en même temps du plus haut point de sublimation poétique qui soit dans la lignée de ce dont parle Aragon. »

 

Claude Bardavid – juin 2014

Faites entrer l’infini n°57


 

 

 

 

 

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